La controverse hiérarchique, ce grand débat !!

L'entité chien et notre rôle primordial dans son éducation :

Le  chien est un être à part entière. 

Nous avons envers notre chien, le même rôle éducatif qu'avec nos enfants. A l'âge adulte et tout au long de sa vie, il restera un grand adolescent.

Sans vulgarisation des méthodes de Françoise DOLTO, aujourd'hui très controversée en conséquence de l'avènement de l'enfant - roi, jusqu' à la démission parentale, il est nécessaire de rappeler que celle-ci disait avant tout qu'un enfant est un être en construction, qui a besoin pour se construire de l'autorité des adultes, des limites qu'ils lui posent. 

Par comparaison, nous pourrions remettre ces "extrémistes" aux militants de la controverse hiérarchique.

Même si ceux-ci rejettent le principe de hiérarchie en réaction à des pratiques éducatives d'autorité abusive, agressive et à l'encontre du respect de l'intégrité physique, ils n'en demeurent pas moins excessifs dans leurs raisonnements et leur approche est infondée et bancal.

Entre cette autorité abusive et cette permissivité illimitée, il y a nos méthodes, nos valeurs qui chaque jour font leurs preuves, en se basant exclusivement sur les origines du chien, son éthologie.

Cette approche est la plus respectueuse de son intégrité physique, de ses besoins fondamentaux et spécifiques.

Des incompréhensions de langage, une hiérarchie positive :

Les adeptes de la controverse hiérarchique ne veulent pas entendre les termes tels que: dominant, soumis et hiérarchie...

Si ces termes paraissent 'agressifs', parlons donc de meneur, de suiveur et d'humain d'attachement.

Vous l'aurez compris, tout le problème vient de l'interprétation- même de la définition du mot 'hiérarchie'.

Le chien est une espèce grégaire, qui vit en groupe et des règles régissent ce groupe sans quoi il serait anarchique. 

Cette forme de hiérarchie n'a rien à voir avec les formes d'autorité que nous rejetons ou craignons, celles que nous trouvons trop autoritaires, discrétionnaires, totalitaires ou dictatoriales.

Le chien perçoit son propre modèle hiérarchique comme positive car il lui offre un cadre de vie clair, ordonné et précis car il a besoin de savoir précisément où est sa place et ce que nous attendons de lui.

En instaurant des règles constantes et justes, il sait à qui s'en remettre en cas de doutes; il comprend que nous sommes là pour lui offrir de l'attention, de la nourriture, le confort et la protection. 

Le meneur n'est donc pas un dictateur mais bien un fédérateur qui a des privilèges mais aussi des devoirs pour répondre à l'harmonie du groupe.

Ce qui définit une hiérarchie, ce n'est pas la nature de ses membres mais l'existence d'un groupe social. Le chien vit avec l'homme. Par conséquent, le groupe social du chien est principalement constitué d' êtres humains.

Le chien descend bien du loup :

Persister à réfuter que le chien descend du loup revient à réfuter que que nous descendons d' un cousin du chimpanzé alors que des preuves tangibles existent. 

Hormis les 99,4 % d'ADN commun que nous avons avec le singe, les scientifiques ont découvert le neurone dit 'en fuseau' situé dans le cortex antérieur du cerveau. Ce neurone est commun au singe et à l'homme mais ne se retrouve chez aucun autre mammifère.

Il faudra encore pas mal d'années d'études pour en arriver à ces preuves irréfutables sur les comparaisons du loup et du chien mais les analyses ADN et archéologiques en attestent déjà largement.

Le Dr Larson Greger, biologiste au département d'archéologie de l'université d'Oxford et d'autres imminents scientifiques tels que Laurent Frantz, Robert Wayne alimentent une grande banque de données génétiques d'ADN basée sur les anciennes races de loups et de canidés. 

Cette étude implique des savants du monde entier et atteste également de la domestication du loup depuis plus de 30 000 ans.

Que l'on s'accorde à croire que l'homme a domestiqué le loup ou que cette collaboration mutuelle soit née de l'auto-domestication, les loups se sont rapprochés des hommes afin de trouver de la nourriture plus facilement. 

Or les militants anti- hiérarchie contestent que l'homme et le chien puissent partager les mêmes ressources. 

Nous sommes des carnassiers comme le chien et ce sont bien nos ressources identiques qui nous ont rapproché les uns des autres.

Le chien n'est pas un animal captif :

Si vous répondez aux besoins de base et spécifiques de votre chien (exercice physique en suffisance, alimentation en suffisance, occupation, attention particulière en périodes de reproduction, gibier, etc...), jamais votre chien ne fuguera. 

Rappelez-vous que votre chien vit pour et à travers vous. Il est votre plus fidèle compagnon. Un chien n'abandonne jamais son humain tandis que l'inverse est trop malheureusement fréquent.

Quand vous lâchez votre chien en balade, il revient !! Parfois après avoir coursé une proie mais il revient toujours...

Le chien vit en meute :

Comment pourrions-nous prétendre que le chien ne vit pas en meute mais vit semi-solitaire voir solitaire...sur base de quelques expériences isolées et faussées. 

Il existe, comme chez le loup, quelques cas isolés (loups solitaires) qui préfèrent la solitude à certaines compagnies...mais il s'agit d'adaptations de l'espèce à des expériences négatives, voir des problèmes de santé qui les diminuent et non de leurs principes de vie de base.

Il existe bien une hiérarchie inter spécifique entre l'homme et le chien :

En conséquence de sa domestication, Nous sommes devenus le groupe social de nos chiens.

De nombreuses études et constatations ont permises de prouver que cette hiérarchie entre l'homme et le chien existe et la preuve en est que si ces règles hiérarchiques ne sont pas appliquées, des problèmes relationnels peuvent survenir, tout simplement parce que la hiérarchie n'est pas claire ou remise en cause par le chien qui ne trouve pas sa 'vraie' place au sein de sa famille. 

N'oublions pas que la position de meneur est inconfortable et stressante pour le chien car il s'agit d'un poste à 'hautes responsabilités' qu ' il préfère incontestablement vous laisser.

Le chien a besoin que sa position par rapport à son humain soit bien définie et c'est la raison pour laquelle il peut être amené à vous tester. 

Ce besoin de positionnement, il l'applique également avec ses congénères.  

En psychologie canine, il est donc essentiel pour deux chiens de même sexe d'établir la hiérarchie. Ce que l'on appelle 'conflit hiérarchique' est dans la plupart des cas empêché par l'homme, qui traduit erronément une forme d'agressivité.

Son système de communication complexe à travers ses postures, ses émissions vocales, ses signaux caudaux sont autant de paramètres qui servent au chien pour communiquer correctement avec ses congénères. 

Notre manière excessive de toujours vouloir tout contrôler, conduit à des problèmes de réactivité du chien par rapport à ses congénères. 

A force d'observer chez nous des réactions inappropriées par rapport à ces rencontres, le chien finit par refuser ces contacts voir d'adopter un comportement de plus en plus agressif envers ses congénères, tout ça à cause de nous !!! Cela ne fait pas de lui un animal solitaire mais juste un animal frustré par l'homme, son humain d'attachement qui, à force de vouloir tout contrôler, ou mettre son chien dans de la ouate, l'empêche d'entretenir son animalité.


Si vous avez encore des doutes ou si vous ne connaissez pas ces règles hiérarchiques et leurs nécessités absolues, n'hésitez pas à me contacter.